lundi 25 janvier 2016

160120 Entre les pattes du lion





Nous déjeunons très tôt et nous faisons déposer à 7h, soit l'heure d'ouverture, devant l'entrée du site. Nous traversons successivement les jardins aquatiques, les jardins de pierre et enfin les jardins en terrasse, à la base du rocher.



Ensuite commence l'ascension proprement dite. Agréablement à l'ombre, mais le trajet plutôt raide fait rapidement transpirer! A mi-chemin, un escalier en colimaçon grimpe à la verticale dans une galerie creusée le long de la roche, sur laquelle sont peintes des femmes pulpeuses, nymphes ou concubines du roi Kassapa. A cette heure matinale, cette partie est encore fermée; nous la verrons au retour.



Plus loin, le Mur du Miroir présente de nombreuses inscriptions très anciennes parmi des messages modernes laissés par les touristes (désormais interdits). Les visiteurs d'autrefois notaient leurs impressions sur les femmes dessinées dans la galerie.


Le chemin tourne ensuite autour du rocher, dont nous abordons maintenant la façade nord. D'énormes pattes de lion entourent la suite de l'escalier. Autrefois se trouvait là une énorme statue de ce fier animal. Le sentier passait entre ses pattes et rentrait dans sa gueule avant d'aller plus haut. C'est d'ailleurs de là que vient le nom du site, Sigiriya signifiant "rocher du lion".



La dernière partie est la plus impressionnante : des escaliers en métal qui montent directement le long de la roche pour atteindre le sommet. Le trajet total est moins long que ce que prétendait notre guide touristique, mais le conseil d'y aller aussi tôt que possible était excellent : malgré l'heure matinale, nous sommes plus que moites à l'arrivée, et le soleil tape déjà fort.



Sur le sommet se trouvent les fondations basses de la cité d'alors. Cité-forteresse ou monastère bouddhique, la question ne semble pas définitivement tranchée, même si les infographies du lieu penchent pour la théorie du monastère.



Ce qui est certain en revanche, c'est que la vue sur les forêts environnantes qui s'étendent à perte de vue est époustouflante. Nous restons au sommet le temps d'en profiter au maximum. Comme prévu, nous retrouvons Jessica et Gabriel et passons un moment avec eux à discuter et prendre des photos.



La descente se fait rapidement, à contre-courant des touristes qui montent désormais en masse. Certains s'étonnent toutefois de voir des gens "redescendre déjà! Mais à quelle heure sont-ils donc montés?" Visiblement, les bons conseils ne sont pas suivis par tous! Un sentier différent nous fait serpenter entre les immenses blocs de pierre qui parsèment le site. Magique!



Brève balade à travers les jardins au pied du rocher, et nous voilà de retour à notre hôtel. Le temps de piquer une tête dans la piscine pour nous rafraîchir, et il faut déjà poursuivre notre périple. Un tuk-tuk nous ramène à Dambulla, d'où nous embarquons immédiatement dans un bus pour Kandy.

On ne change pas les bonnes habitudes : vitesse élevée et dépassements hasardeux sont au menus. Et cela même si la route devient plutôt sinueuses, tout en montant progressivement, car nous abordons la région montagneuse.



Nous arrivons à Kandy, deuxième ville du pays, en pleine heure de pointe, à moins que ça ne soit le chaos habituel. Nous sommes d'ailleurs pris dans une manifestation, d'étudiants apparemment. A deux reprises, une fois avec le bus, puis avec le tuk-tuk. Et les deux fois à contresens!



Kandy fut la dernière capitale du royaume cinghalais. Elle tomba aux mains des Britanniques au début du 19ème siècle. C'est là qu'est conservée la dent sacrée du Bouddha, qui fut déplacée dans plusieurs villes en fonction des événements historiques, d'abord à Anuradhapura puis à Polonnaruwa, avant d'être installée ici. La situation de la ville en altitude (500m environ) lui fait bénéficier d'un climat plus frais. La lumière aussi est différente. La cité s'étale en cuvette autour du lac central qui en constitue le coeur.




Notre hôtel, le Sky Pavilion, est plutôt excentré, mais ce petit inconvénient est compensé par sa situation en hauteur et la vue splendide qui s'offre sur la plaine environnante et le fleuve. Notre chambre est des plus coquettes, tout en blanc, avec une grande baie vitrée. Au plafond, un éclairage représente un ciel étoilé qui scintille doucement! Charmés par l'endroit autant que fatigués par l'expédition du jour, nous restons sur place pour la fin d'après-midi et profitons de la terrasse. Au crépuscules, des oiseaux en quantité survolent le fleuve en contrebas, un spectacle splendide. Quand vient la nuit, nous savourons un excellent repas sous le clair de lune, dans la fraîcheur du soir.


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