mercredi 20 janvier 2016

160116 Virée épique vers Polonnaruwa

Départ ce matin pour Polonnaruwa, autre coeur du royaume cinghalais il y a mille ans en arrière. Nous voulions tenter de faire le trajet en train, ce qui implique un changement en cours de route, mais les horaires et la faible fréquence nous en ont dissuadés. A la place, nous nous rendons à la gare routière où nous sommes très vite dirigés vers un bus à destination de Colombo, qui nous déposera à Habarana, d'où nous prendrons une correspondance.



Le bus n'est pas climatisé, mais les portes et fenêtres constamment ouvertes nous procurent des courants d'air agréablement rafraîchissants. Joli parcours d'environ cent kilomètres à travers la plaine et les rizières. Le bus s'arrête régulièrement pour laisser monter ou descendre les gens, il y a des arrêts de bus un peu partout.

A Habarana, nous ne sommes pas seuls à attendre le bus pour Polonnaruwa. Le premier qui se présente est déjà plein, et vu le monde qui tente encore d'y monter, nous renonçons (surtout avec nos grosse valises). Quelques minutes après, un autre bus arrive. Bien rempli aussi, mais le contrôleur nous aide à coincer nos valises au mieux et nous pouvons nous installer.


Cette partie de la route est nettement plus sinueuses que le trajet jusqu'à Habarana. Pourtant, le chauffeur conduit beaucoup plus vite et dépasse tout ce qui se trouve devant lui sans le moindre état d'âme. C'est à peine s'il ralentit dans les (nombreux) virages! Les passagers n'ont pas l'air de s'en offusquer outre mesure, mais ils s'accrochent à la poignée de leur siège pour ne pas être trop déportés dans les courbes! Amusant et effrayant à la fois! Sûr qu'à cette allure nous serons vite à destination…


En chemin, nous avons la chance de croiser un éléphant, qui se régale de feuillages au bord de la route. Le premier que nous voyons, et probablement pas le dernier.


En un peu moins d'une heure, nous atteignons Polonnaruwa, agréablement sise au bord d'un grand réservoir et nichée dans la végétation. Un tuk-tuk nous emmène à notre guest house, une petite pension familiale où tout le monde met la main à la pâte pour aider les clients. Nous en profitons pour louer la moto du proprio pour 1500.-Rs/j (200cc) et partir découvrir les ruines disséminées au sein de la ville.


Comme il est déjà le milieu d'après-midi, nous n'aurons pas le temps de tout faire. Un jeune homme à l'entrée du site nous propose de nous guider à travers les différents monuments en nous fournissant les explications nécessaires. Excellente idée, cela nous permettra de mettre au mieux à profit le temps dont nous disposons avant la nuit.


Polonnaruwa fut la capitale des roi cinghalais pendant environ trois cents ans et atteignit son apogée au 12ème siècle. Plus récente qu'Anuradhapura, elle aussi mieux conservée. Les vestiges sont répartis en plusieurs groupes allant du sud au nord en partant de l'entrée. Nous commençons par la visite du Palais royal, dont subsiste une partie des murs et qui aurait compté jusqu'à sept étages, les derniers probablement en bois. L'un des rois les plus importants de la dynastie y vivait avec ses cinq femmes et ses cent concubines, selon notre guide.


Plus loin, le mélange des cultures nous fait croiser des temples hindous parmi les monuments dédiés au bouddhisme. Enfin, à la faveur du jour qui décline, nous visitons les sites situés tout au nord pour profiter d'une belle lumière.



Le splendide Lankatilaka et ses murs de 17 mètres de hauteur contenant un bouddha debout (sans tête), le petit Kiri Vihara, un dagoba blanc non restauré mais très bien conservé, et surtout le Gal Vihara et ses quatre magnifiques statues. Le Bouddha couché de 14 mètres est particulièrement remarquable. Il n'est pas dans la position du sommeil mais dans celle du parinirvana, c'est-à-dire le nirvana après la mort. Notre guide nous explique que la différence entre les deux positions se trouve dans certains détails, tels que le non alignement des orteils, la position du bas de l'habit sur les jambes ou encore le fait que la poitrine soit assez plate, trahissant l'absence de respiration.


La nuit s'est installée et les monuments sont magnifiquement illuminés. Notre guide nous laisse là, devant rendre le scooter qu'il a emprunté pour nous accompagner. Nous nous attardons encore un peu sur le site, et passons même rapidement au Quadrilatère, une zone splendide et pourtant déserte malgré les projecteurs qui mettent l'endroit en valeur. Il faudra revenir ici de jour!


De retour à la pension, nous nous régalons d'un excellent repas typiquement sri lankais fait maison par notre hôtesse. Sur ses conseils, nous décidons de réserver l'après-midi du lendemain pour un safari dans les parcs naturels de la région. Cela nous permettra de revenir visiter les ruine lundi en toute décontraction, lorsque l'affluence du week-end sera passée. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire