samedi 16 janvier 2016

160113 A l'origine du bouddhisme sri lankais



Ce matin, nous nous levons aux aurores (et même un peu avant) pour nous rendre dans la ville voisine de Mihintale. Les batteries de nos vélos devraient juste suffire pour cet aller et retour d'environ 26 kilomètres sans trop nous fatiguer. Et sinon, il reste la force pure des mollets!



De toute façon, nous partons très tôt car le site sacré de Mihintale se trouve sur une colline et comporte de nombreuses rampes d'escaliers. Il est conseillé de le faire en début ou en fin de journée pour éviter les heures les plus chaudes.



La première partie du trajet longe le plus grand réservoir de la région. Pas de voitures donc, et une vue splendide sur le lac au lever du soleil. Plus loin, nous rejoignons la route et la circulation du début de journée, à l'heure où les enfants se rendent à l'école dans leurs beaux uniformes blancs.



Il n'est même pas encore 8 heures lorsque nous arrivons à Mihintale. Nous grimpons directement à un parking qui nous permet d'éviter quelques unes des 1843 marches que compte le site. De là, une dernière volée d'escaliers bordée de frangipaniers odorants mène jusqu'au sommet, un splendide sanctuaire perché au-dessus de la plaine.



Ce lieu revêt une importance toute particulière dans l'histoire du Sri Lanka. Au 3ème siècle avant Jésus Christ, le roi Devanampyia d'Anuradhapura y fit  la rencontre de Mahinda, fils d'un empereur bouddhiste indien. Mahinda convertit le roi après avoir testé sa sagesse.  C'est ainsi que le bouddhisme est arrivé sur l'île.





Inutile de préciser que le haut de la colline regroupe tous les symboles sacrés du bouddhisme, en un magnifique ensemble centré autour d'un petit dagoba blanc. D'autres monuments et vestiges sont visibles  plus bas sur la colline. Nous choisissons de commencer par les éléments situés tout en haut, pendant qu'il ne fait encore pas trop chaud.


Le dagoba se trouve à l'endroit où se tenait Mahinda. Juste en face (à gauche sur la photo), une statue représente le roi. Tout autour sur la place se dressent de grands cocotiers qui laissent parfois dangereusement tomber une grosse noix. Attention la tête!



La brève ascension d'un gros rocher surplombant l'esplanade (baptisé Aradhana Gala, soit "rocher de la Méditation") nous fait découvrir un panorama époustouflant sur la plaine en contrebas, ses lacs et ses forêts. En face, un beau Bouddha blanc assis, et de l'autre côté un arbre de la Bohdi, qui serait l'un des plus vieux au monde. Enfin, d'autres escaliers mènent au plus gros dagoba de Mihintale, qui contiendrait des reliques de Mahinda.



A l'écart de la place, un pavillon présente de magnifiques objets dorés devant lequel les fidèles font une courte prière. En empruntant le chemin voisin qui s'enfonce dans la forêt, nous découvrons la grotte de Mahinda. La grande pierre plate qui s'y trouve lui aurait servi de couche.



Au retour et avant d'entamer la descente, nous récupérons l'une des noix de coco qui sont tombées au sol depuis notre arrivée. Après un dur labeur pour en percer la coque, il est possible d'en récupérer le  délicieux jus. Mais tout cela a suscité une grande curiosité parmi la ribambelle de singes qui habitent l'endroit! Ils se sont réunis autour de nous, espérant bien récupérer quelque chose à grignoter. Visiblement, c'est le chef de bande qui aura le droit de se servir en premier des restes de notre noix!



En redescendant, nous prenons un sentier qui s'écarte des escaliers pour mener au Naga Pokuna, le bassin au serpent dont le nom provient du grand cobra à cinq têtes sculpté dans la roche au-dessus de l'eau. Autre sculpture un peu plus bas, celle d'un grand lion haut de 2 mètres.



Il est presque midi lorsque nous quittons ce lieu grandiose et faisons le trajet du retour. Par bonheur, les batteries de nos vélos tiennent le coup jusqu'à Anuradhapura (il faut quand même pédaler un peu pour ne pas consommer toute l'électricité!).



Et pour une fois, après-midi au calme autour de la piscine! Après quelques heures à lézarder, nous revenons en ville pour quelques activités plus terre-à-terre : passage chez  l'opérateur téléphonique, puis à la banque, avant de déguster un repas simple mais savoureux dans une gargote conseillée par des passants unanimes! Et aussi, gourmandise oblige, une douceur dans la pâtisserie attenante, qui nous a attirés avec sa vitrine remplie d'impressionnantes tourtes!


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